Je m’impatiente : j’écris encore et encore mais ça n’en finit pas. Cette peine qui précède les enregistrements est terrible. Dans le passé, je ne me laissais pas harasser comme ça, comment ça se fait ? Bon, c’est sans doute que la quantité de travail a augmenté et que je ne peux plus me consacrer exclusivement à la composition. D’habitude, je compose en réécoutant lentement maintes et maintes fois le même passage et en cherchant à condenser les notes, mais dernièrement, je suis comme une machine : j’ajoute sans revenir sur les notes déjà écrites. Ceux qui ont un bagage solide sont capables de construire tant bien que mal grâce à une base théorique, mais moi je n’ai pas du tout ce genre de connaissances et je suis dans une position effroyable qui repose sur le hasard. En bref, ça signifie que la plupart du temps, je m’en remets « au ciel ».